Aéra-kit est Louis Blériot.
Auteur: Olivier.
Il y a 100 ans jour pour jour Louis Blériot traversa la Manche.
Depuis 1890 la France est devenue le berceau de l’aviation,quand « l’éole » de Clément Ader s’est élevé au dessus du sol.
En 1908 se déroule le premier salon de l’aviation au grand palais de Paris.
Mais qui osera traverser la Manche?
Un quotidien Anglais le « Daily Mail » offre une prime de 25000 Francs Or (somme trés importante pour l’époque) à qui traversera le premier le détroit du Pas de Calais.
Hubert Latham s’inscrit le premier et choisit son point de départ,Sangatte à 12 km de Calais.
A partir du 10 juillet jusqu’au 18 le mauvais temps empêche toute tentative,mais à l’aube du 19 juillet une fenêtre s’ouvre et Latham décide de décoller avec « l’antoinette ».A une altitude de 150 à 200 mêtres l’aéroplane survole les flots et soudain la foule crie « il tombe ».Latham se retrouve dans l’eau,l’aviateur assis sur « l’antoinette » flottant sur la Manche.Lui et son avion sont récupérés par le contre-torpilleur « Harpon »,mais Hubert Latham est bien décidé à recommencer. Il apprend que Louis Blériot vient de s’inscrire,la course contre la montre commence.
Le 21 juillet Blériot et son épouse arrivent à Calais au lieu dit »Des barraques »,la tempête sévit encore sur la Manche,mais dans la nuit du 24 au 25 juillet le vent tombe et le ciel se dégage.
Debout de trés bonne heure,il rejoint son avion et le met en route,aprés un vol d’éssai de quelques minutes pour s’assurer le sens du vent,le fragile avion se repose.
La foule est présente en cette fin de nuit,il est 4h25,aprés s’étre mis en tenue et fait une ultime vérification avec ses mécaniciens Mamet et Colin et le motoriste Anzani.Louis Blériot s’installe dans son avion sous les acclamations du public,son ami de toujours Leblanc surveille Sangatte avec ses jumelles vérifiant si Latham ne bouge pas,mais il dort encore!
L’avion se lance,tandis que le soleil levant rougit l’horizon,Blériot survole Sangatte,comme pour prévenir Latham de son départ en laissant sur sa gauche le cap Blanc Nez.
Plus tôt le contre torpilleur « Escopette » quitte le port de Calais avec l’épouse du pilote pour suivre la progression de l’avion,mais il est beaucoup plus rapide avec ses 60/70 km/heure que le bateau,et trés vite il se retrouve seul au milieu de la mer.
Du côté de Douvres,son ami et journaliste du « Matin » Charles Fontaine l’attend et à pour mission de découvrir un terrain favorable pour son arrivée.
Une légère brume brouille l’horizon,Luois surveille sa consommation et l’huile,tout se passe bien,craignant l’échauffement et sur les conseils d’Anzani,il graisse abondament le moteur.
Corrigeant son cap aprés le changement du vent,il voit enfin le port de Douvres.
Tout à coup dans une infractuosité des falaises crayeuses,il apperçoit ce brave Fontaine agitant un grand drapeau bleu blanc rouge,maintenant il s’agit d’atterrir,à 20 mêtres du sol Louis Blériot coupe le moteur et advienne que pourra.
En touchant,l’hélice se brise puis avec la violence du choc les roues lâchent.Mais Blériot est arrivé sain et sauf.
Il a réussi,la durée de la traversée a duré 37 mn pour 43 km,il est 5h12 GMT soit 7h12 d’aujourd’huis.
Le 29 juillet Hubert Latham s’envole une nouvelle fois,mais la chance en a décidé autrement,proche des côtes Anglaises son avion est victime une nouvelle fois d’une panne moteur et tombe à la mer.Il rejoindra l’Angleterre mais en bateau!
Maquette FROG au 72éme